Contexte général - Diagnostic
Malgré des enjeux socio-économiques forts, un constat de sous utilisation des données spatiales par les équipes de recherche travaillant sur la gestion des milieux et des ressources s'impose, tant au regard des besoins effectifs des équipes que des potentialités technologiques offertes. La télédétection satellitaire est souvent délaissée comme outil de base des recherches, au profit de méthodes opérationnelles rodées, basées sur les données terrain. L'intégration de l'information spatialisée au sein du dispositif de recherche est encore peu avancée et de façon plus globale, une « politique de l'information géographique » ‑ capitalisation et partage des couches d'information, animation et échange autour des méthodes ‑ reste à définir. Au delà de cette situation, la diffusion de méthodologies vers la sphère des gestionnaires, acteurs institutionnels et acteurs économiques est insuffisante. Notamment par manque d'accompagnement, ces derniers n'utilisent à leur tour l'information satellitaire que de façon marginale comme composante de leurs outils de gestion.
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La sous-utilisation des données spatiales par les chercheurs et les gestionnaires
Un objectif de dynamisation de la communauté scientifique nationale « gestion des milieux et des ressources » s'avère nécessaire. Il se double d'un enjeu de positionnement national pour les dix à quinze prochaines années, dans le cadre de GMES (Global Monitoring for Environment and Security), de GEO (Group on Earth Observations), de « l'Espace au service du Développement Durable et de la Société », et de l'arrivée de nouveaux acteurs (pays émergents tels que Brésil, Inde, Chine….) dans le domaine du spatial. Le projet GEOSUD se positionne dans la perspective de l'initiative GMES, résultant de ce constat de « sous-utilisation » des données spatiales (programme européen concernant la mise à disposition de données homogènes sur l'environnement dans l'ensemble de l'espace européen, GMES vise à répondre aux besoins des utilisateurs dans les domaines de l'agriculture, de l'environnement, de l'aménagement du territoire, de la société, de l'enseignement et de la recherche). La difficulté d'accès aux données satellitaires - notamment récentes -, le déficit de formation, l'absence de capitalisation et d'animation autour des méthodes de mobilisation de l'information spatiale et d'intégration d'informations multi-sources, représentent divers motifs de la sous-utilisation de l'information satellitaire par la communauté scientifique et ont incité au développement d'un Pôle GEOSUD de compétences inter-organismes de niveau européen et international en télédétection et information spatiale.