L'agrandissement doit permettre également d'effectuer plus de missions de formation. Ou encore, ce qui est parfaitement inédit, d'accueillir in situ des entreprises développant de nouveaux services : ainsi par exemple d'une boîte qui planche sur les mesures d'impacts environnementaux liés à la déforestation.
Une station de réception
À la MTD, il est surtout question d'images satellitaires. Depuis maintenant un an et demi, elles sont collectées directement par une station de réception, installée dans l'extension. "En trente ans, les images satellites ont beaucoup gagné en précision et en technologie. À la MTD, on les croise avec d'autres données : cartes, mesures sur le terrain... Nous avons un potentiel de développement d'applications bien supérieur qu'avant", avance Pierre Maurel, ingénieur Irstea et coordonnateur du projet Géosud, qui vise au développement d'utilisation par des acteurs publics surtout mais aussi privés des images satellitaires.
Exemple de problématique étudiée par la MTD : l'étalement urbain au détriment des terres agricoles, une question particulièrement sensible dans la région. "À la demande de l'État et des collectivités, rapporte M. Maurel, nous avons travaillé avec de l'imagerie satellitaire pour mesurer la progression de l'étalement urbain au cours du temps et à côté de ça, l'Inra a produit des cartes sur les potentiels agronomiques des sols." La superposition des deux types de donnés a ainsi permis d'établir des cartes et des statistiques très précises sur l'intensité de ce phénomène de consommation des meilleures terres.
Nouveaux locaux, nouveaux outils, nouveaux partenaires. "On démultiplie aujourd'hui les capacités d'activités de la MTD, estime M. Maurel. En matière de recherche en environnement, en agriculture, en terme d'aménagement du territoire, en France mais aussi dans les pays du sud, en Afrique et en Asie."
source : http://www.midilibre.fr/2016/10/10/les-enjeux-de-l-imagerie-satellitaire,1407160.php